Irène Muscari


Avant de travailler à Meaux-Chauconin, Irène Muscari ne connaissait pas le milieu carcéral. « Je savais que j’avais les compétences et la formation pour établir une programmation culturelle classique mais j’avais peur de ne pas réussir dans une prison. Il me fallait d’abord comprendre les objectifs du SPIP ». Valorisation de soi, prévention de la récidive, réinsertion sociale et maintien des liens familiaux : voilà ce qu’elle vise en organisant une foultitude d’événements.

Grâce à elle, en 2011, des détenus ont pour la première fois parcouru le château de Versailles qui – depuis – a signé une convention nationale avec l’administration pénitentiaire. L’année suivante, d’autres ont découvert le Musée de la Grande Guerre, à Meaux. Et c’est encore grâce à elle si des détenus ont mis les pieds, l’an dernier, au Mémorial de la Shoah ou à la Fondation Louis Vuitton, pour découvrir la collection Chtchoukine.

Elle vient de s’attaquer à un chantier homérique : en mai prochain, six détenus monteront sur la scène du Théâtre Paris-Villette, pour jouer l’Iliade… dix soirs de suite ! « C’est une énorme débauche d’énergie à chaque fois. J’ai appris la diplomatie et la patience. La prison est un lieu compliqué. Le plus difficile, c’est la mise en place car il faut obtenir beaucoup d’autorisations ».Sa récompense : la présence et l’enthousiasme des détenus. « Il faut leur proposer de la qualité artistique et les mettre face à des défis. Certains me laissent des courriers quand ils sortent de prison. L’un d’eux m’a écrit : je ne vous oublierai jamais, vous m’avez sauvé la vie ». Le Parisien. Guénaèle Calant. 2017

Des détenus à Meaux-Chauconin :

Atelier

Culture en prison : jeu ou subversion

Samedi 2 juillet

9h30 – 11h30

La Halle, Dieulefit

Accès libre dans la limite des places disponibles

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