Cercle de silence

Le mouvement des cercles de silence a été lancé en 2007 pour « protester contre l’enfermement systématique des sans papiers dans les centres de rétention administrative en France ».

Cercle de silence

Vendredi 30 juin

9h30 – Présentation des cercles de silence par Jacques Vigué

Église Saint Roch – Dieulefit

Jacques Vigué est physicien au CNRS. Il intègre avec son épouse Claire le cercle de silence de Toulouse en 2009. Il entre au comité de pilotage des cercles de silence en 2013. Il l’est toujours à ce jour.

10h – Cercle de silence devant l’église Saint Roch – Dieulefit

Accès libre

Cercle de silence 05-09-2015 Le Cheylard 07

Les participants des Cercles de silence se retrouvent (en général un soir par mois) pour observer une heure de protestation silencieuse, disposés en cercle sur une place publique. Le mouvement revendique 180 cercles et plus de 10 000 participants de différentes confessions et orientations politiques. La démarche vise simultanément à protester contre « l’enfermement de personnes pour le seul fait d’être entrées en France pour vivre mieux ou pour sauver leur vie » et également à dénoncer les conditions de détention elles-mêmes.

Un Cercle de Silence a été créé à Toulouse en Octobre 2007 à l’initiative de la communauté franciscaine locale. Il s’agit de protester en silence et de manière non-violente contre l’existence de ces Centres de Rétention Administratives et contre l’enfermement d’êtres humains, y compris d¹enfants, dans ces structures. De très nombreux Cercles analogues se sont formés dans des villes françaises et dans d’autres pays européens, en particulier en Espagne. Certains de ces Cercles sont plus orientés vers d¹autres aspects de la défense des migrants. Au-delà de cette protestation, il s’agit aussi d’informer et de sensibiliser la population à cette violation « organisée » de la dignité humaine qu’est l’enfermement d’un étranger en centre de rétention et de manière plus générale le traitement réservé aux migrants dans notre pays. Nous sommes donc tous concernés. Il en va de la liberté et de la dignité de toutes et de tous.

En France, les lois, les réglementations et la mentalité dominante sont devenues très défavorables aux étrangers dépourvus de titre de séjour. Ce document administratif est très difficile à obtenir, même pour ceux qui sont originaires de pays en guerre ou qui sont victimes de violences dans leur pays.
Pourtant, la France est signataire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) dont l’article 4 alinéa 1 précise « Devant la persécution, toute personne a le droit de rechercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autre pays. » De nombreux candidats à l’asile en France voient leur dossier rejeté par l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides). Ils doivent alors faire appel, via un avocat, auprès de la CNDA (Cour Nationale du Droit d’Asile). Ces candidats déboutés sont tenus d’apporter des preuves juridiquement convaincantes des risques encourus s’ils retournent dans leur pays d¹origine. Lorsque le séjour sur notre territoire leur est refusé, ils reçoivent un OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Leur situation devient clandestine car ils sont « sans-papiers ». Au hasard d’une vérification d’identité, ils risquent une incarcération dans un CRA (Centre de Rétention Administrative).
Ce lieu est tout simplement une prison. Les CRAs dépendent du Ministère de l’Intérieur et non de celui de la Justice. Le séjour en CRA ne peut actuellement excéder 90 jours et la durée moyenne dans l’hexagone est de 23 jours. Plusieurs issues sont alors possibles : renvoi « forcé » dans le pays d’origine ou dans un pays européen de transit ou bien remise en liberté en cas de jugement favorable du tribunal administratif (par exemple si l’étranger est parent d’un enfant français). De nombreux autres cas particuliers sont possibles. En 2022 parmi les personnes enfermées dans les CRA, moins de la moitié ont été éloignées (44,6 %).
La France a donc largement eu recours à l¹enfermement des étrangers sans que cela se traduise en termes d¹éloignement. Le rapport annuel établi par plusieurs associations, disponible sur le web, donne des informations très complètes sur les CRAs.

Les cercles de silence s’opposent à la rétention dans les CRAs pour les raisons suivantes : 

– depuis 2011, ne pas avoir de papiers en règle n’est plus un délit.
L’article 9 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule « Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé »
– l’expulsion d’un « sans-papier » vers un pays qu’il a quitté, souvent depuis des années, est profondément inhumaine. Malgré une vie clandestine, un grand nombre d’entre eux ont refait leur vie en France. Enfermement et expulsion brisent souvent leur vie de famille.

Cercle de silence Paris

Les cercles de silence, la protestation sans parole pour réveiller les consciences face au traitement réservé aux étrangers – France 3 grand est

La Cimade

 

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