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Controverse
avec Margaux Coquet et Michaël Faure
samedi 2 juillet
17h – 18h30
Parc de la Baume, Dieulefit
Accès libre
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Les prisons sont des lieux étranges où se passent d’étranges choses. Michel Foucault les désignait comme des hétérotopies de déviation, c’est à dire des lieux hors lieu, au même titre que les hôpitaux psychiatriques, les Ehpad, les centres de rétention, les « zones d’attentes » dans les aéroports, les lieux de garde à vue dans les commissariats, etc.
La plupart des lieux énumérés sont des lieux excentrés ou de relégation par rapport à la cité et à la notion d’hétérotopie se superpose celle d’hétérophobie que le sociologue Albert Memmi définit comme « un refus agressif d’autrui ».
En somme, une peur et un rejet de l’autre. Ainsi on pourrait considérer qu’à une grammaire des lieux correspond une grammaire de la peur. Derrière l’opacité de ses murs, la prison se place hors de la société. Elle est en quelque sorte étrangère à la société. Quelle est sa fonction symbolique et sociale ?
Sur le plan anthropologique et plus largement des sciences sociales, il y a matière à expliquer, sans le justifier, notre enfermement dans l’enfermement.
Difficile, sans le déconstruire, de s’en évader.
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