d’après photo A. Lacassagne / BIU santé
Alexandre Lacassagne, (1843-1924), professeur à la faculté de médecine de Lyon, est considéré comme le père de la criminologie moderne. Il avait pour théorie que « le tatouage était l’inaction consécutive à l’emprisonnement doublée d’une impossibilité d’exprimer autrement des idées et des sentiments particulièrement importants ». Il a réuni plus de 2000 tatouages relevés sur la peau de 550 individus.
A l’heure ou le tatouage est sorti de la marge, nous avons choisi d’en faire l’image puissamment évocatrice de la quatrième édition de Concertina.
Dès 1832, les autorités françaises utilisent le tatouage pour marquer la peau des criminels d’un code d’identification. Le tatouage marque visiblement la soumission des hors-la-loi à l’autorité.
Quand les criminels ont commencé à se tatouer entre eux, ils se sont approprié la pratique et en ont modifié la signification.
La réputation sulfureuse du tatouage, déjà associé à la déviance, s’est encore renforcée avec les hommes des colonies pénitentiaires et des prisons militaires, qui l’appréciaient particulièrement.
Mais le tatouage dit aussi quelque chose de la frontière entre soi et le reste du monde. D’aucuns y voient même le symbole du mystère de l’intériorité porté à la surface du corps.