Fabienne Chabot

Présidente de Chrysallis Drôme et secrétaire de l’A.M.V.26 (Association pour les Mineurs Victimes)

Née en 1960 à Montélimar, j’ai choisi dès mon Bac en poche de me destiner à être éducatrice spécialisée. Après mes années d’études à Grenoble, je rentre à la Sauvegarde de l’Enfance de la Drôme où je resterai 40 ans. Tour à tour, éducatrice auprès d’adolescent·e·s en Foyer, puis en milieu ouvert (intervention dans les familles sous mandat du juge des enfants) puis chef de service, directrice pendant 10 ans du Pôle Hébergement – où je mets en place deux nouveaux services : le Service d’Accompagnement Progressif en Milieu Familial et Tremplin (un accueil de jour pour enfants de moins de 16 ans déscolarisés), je termine ma carrière Directrice Adjointe du Pôle Milieu Ouvert. 

Militante engagée, j’ai été élue pendant 26 ans dans ma petite commune d’adoption, Beauvallon. 

En 2004, je fais partie du groupe du schéma départemental qui travaille au projet d’une cellule d’écoute pour mineurs victimes à Valence ; en 2005, sous l’impulsion de Colette Clément Barthez (substitute du procureur) nous créons « l’AMV26 » (association pour les mineurs victimes) qui gère le lieu d’écoute situé à l’hôpital de Valence. Ce lieu spécifique est utilisé par les services de police et gendarmerie, uniquement sur réquisition du procureur, pour réaliser les auditions d’enfants victimes d’agressions sexuelles ou de maltraitances graves. Il s’agit d’une salle équipée d’une glace sans tain qui permet l’enregistrement vidéo et audio de ces auditions. L’association assure l’achat du matériel, son entretien et la fourniture des DVD. Des examens médicaux et psychologiques peuvent y être réalisés. L’association organise chaque année un colloque destiné à un large public. Le dernier en date portait sur “la prise en charge des mineurs victimes : un enjeu de santé publique !”. 

Nous avons en projet de créer une unité au sein de l’hôpital de Montélimar et une au sein des Hôpitaux Drôme Nord.  

En 2000, j’ai aussi été à l’initiative de la création, à la Sauvegarde de l’Enfance, du service d’administrateurs ad hoc. Malheureusement, ce service a cessé d’exister en 2018, faute de bénévoles. Il me paraissait donc logique, au moment de ma retraite, de poursuivre cette expérience au sein de CHRYSALLIS DRÔME. 

Chrysallis Drôme rassemble des « administrateurs ad hoc » (AAH) qui se mettent bénévolement au service des enfants pour les représenter devant les juridictions de la Drôme et de la Cour d’Appel de Grenoble. 

En l’absence d’une définition légale, l’AAH peut être qualifié de personne physique ou morale qui se substitue aux représentants légaux, désignée par décision judiciaire prise sur le plan civil ou pénal pour exercer les droits au nom et place du mineur et assurer une mission d’accompagnement adaptée et effective le temps de la procédure. De plus, les AAH sont des personnes physiques inscrites au nom de l’association sur une liste agréée par la Cour d’appel de Grenoble. Seules les personnes inscrites sur cette liste peuvent exercer des missions pour le compte de Chrysallis Drôme.

Leurs champs d’intervention sont : 

Lors d’une procédure pénale, les mineurs accompagnés par les AAH peuvent avoir vécu des violences physiques (maltraitances, défaut de soin…), sexuelles (viols, agressions sexuelles…), être co-victimes de violences familiales ou être mineur auteur. 

Lors d’une procédure civile, l’AAH peut intervenir dans une contestation, une recherche de paternité, une demande de droit de visite des grands parents ou encore lors d’assistance éducative. 

Lors d’une procédure administrative, il peut s’agir de cas de mineurs isolés (migrants) où l’AAH peut être un accompagnateur dans les démarches administratives.

CHRYSALLIS DRÔME organise chaque année une journée de réflexion destinée à divers professionnels (travailleurs sociaux, avocats, gendarmes, policiers…). La prochaine journée aura lieu le 15 septembre avec pour sujet : « l’inceste : après Meetoo , où en est-on aujourd’hui, quelle prise en charge ? ». Pourquoi ce fléau tant décrié, est aussi l’un des crimes les moins révélés et dénoncés ? Pourquoi ce silence ? Un lien avec le sujet des rencontres Concertina de cette année !

Chrysallis Drôme

Atelier 

Enfants violents, enfants victimes : une fatalité ?

dimanche 2 juillet

9h30

Barnum – Parc de la Baume – Dieulefit

Accès libre

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