La plume et les cris

un film de Jacques Joubert – 2020 – 86 min 

📅 samedi 10 juillet

🕐 14h – 16h30 

en présence de Louis Perego

La Halle – Dieulefit

Gratuit sur réservation


Le film traite de l’évasion, celle par laquelle les détenus peuvent franchir les remparts de la prison, sans craindre la morsure des barbelés, les armes des gardiens, le feu nourri des miradors.

Le film traite de l’évasion, celle par laquelle les détenus peuvent franchir les remparts de la prison, sans craindre la morsure des barbelés, les armes des gardiens, le feu nourri des miradors.

Jacques Lerouge a tué un homme, il y a déjà longtemps. Condamné à mort, puis à perpétuité, il a écrit deux livres en prison, puis s’est voué à la réinsertion d’anciens détenus, avant de mourir sous le couteau de l’un d’eux. L’écriture des deux livres en a fait un personnage remarqué par la télévision, puis choyé par le pouvoir pénitentiaire.

Louis Perego a toujours défendu, lors de ses détentions, la cause des prisonniers, co-fondant notamment le journal L’écrou. La justice lui a fait payer lourdement son militantisme. Fondateur d’une radio, devenu acteur d’une belle aventure théâtrale, puis personnage de deux films sur la condition pénitentiaire et la prison Saint-Joseph, Louis Perego raconte comment l’écriture d’un premier livre en prison lui a permis d’échapper au suicide. Louis est le personnage-clé de mon film, accompagné par Annette sur les chemins du théâtre, de la radio et du cinéma.

Avec Louis, nous rendons visite à René Frégni, qui a découvert la littérature en prison, puis a écrit de nombreux romans encensés par la critique et le public. René a dirigé pendant plus de vingt ans des ateliers d’écrits aux Baumettes, à Marseille, et à la prison de Luynes. Il raconte cette expérience, et insiste sur la capacité d’évasion par la lecture. Dans les jardins de la maison de Giono, à Manosque, il rend hommage à l’écrivain, lui-même incarcéré à deux reprises pour cause de pacifisme. 

Dans ce film, j’incarne le narrateur impliqué : Jacques Lerouge a en effet tué le cousin germain de mon père, et ma douloureuse quête sur ce détenu devenu écrivain s’élargit à une réflexion sur le pouvoir des livres, la chute des murs par la lecture, le salut par l’écriture. 

Ma quête personnelle s’effectue en cheminant dans d’extraordinaires forêts, à Félines-sur Rimandoule, à Aucelon, dans le massif du Pilat. Les paysages de mon village de Mirabel-et-Blacons sont la toile de fond de mes rencontres avec Louis. Ces choix suggèrent l’évasion visuelle, le hors champ des cellules, la puissance de l’imagination et de la littérature.   

Je poursuis ma marche avec ces personnages que j’aime, avec d’autres qui m’ont touché, et avec les mots de Giono qui ne m’ont jamais quitté.

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