René Pandelon

Son père était boucher-charcutier, viticulteur à l’occasion. Il aurait pu être prêtre, il avait fait des études au séminaire.
Il en avait gardé le goût des classiques, de l’alexandrin et de l’écriture.
Sa mère n’avait pas fait d’études. Elle n’était pas instruite, en souffrait, s’exprimait plutôt en patois.
Elle aimait écouter les gens et leurs histoires, regarder, observer. On la disait un peu commère.Elle le voyait bien prêtre, ou médecin, chirurgien de préférence.
Trop maladroit pour manier le bistouri, ou le couteau de boucher (bien qu’il en eût la formation),trop athée pour manier le goupillon, il biaisa et devint psychiatre.

Sa mère ne put jamais prononcer le mot, elle disait qu’il était « médecin des calus ».
Il exerce ce métier depuis plus de 40 ans.

Écouter, c’est ce qu’il sait le mieux faire et ce d’autant qu’il a toujours suscité chez l’autre l’envie de parler : ami.es, patient.es, soignant.es mais aussi bien confidences d’inconnu.es ou d’individus de rencontre.

Un psychanalyste lui avait dit un jour « un discours ça produit des effets… à être entendu ».
Alors, il essaie d’entendre, y parvient souvent, le laisse supposer au moins.
On le dit parfois ironique, on le soupçonne moqueur, il n’a qu’un penchant irrésistible à l’humour, seule attitude possible face au tragique et au dérisoire de la vie. Il a d’ailleurs placé un jour son projet médical sous la nécessité de la réintégration de l’humour comme préalable aux soins.
Il pourrait être à la retraite. Il craint de s’y ennuyer, de ne plus être la case vide – un comble pour un psychiatre – poussant d’autres à dire, à faire, à créer et lui permettant d’être et heureux.
Mais, il pourrait en profiter pour écrire enfin le livre dont il rêve, qu’il pense avoir en lui –entre  Belle du Seigneur  et  Mémoires improbables d’un psychiatre singulier – livre qui dirait tout ce que lui a apporté, le rapport au quotidien aux patient.es et aux soignant.es, en particulier ceux des Ateliers de Création.
Docteur R. PANDELON, psychiatre

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article de presse

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LA FIAPMC À MONTFAVET (pdf)

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Atelier

Psychiatrie : un lien historique avec l’art

Vendredi 1er juillet

14h – 15h30

Bourdeaux, la chapelle, rue droite

Accès libre dans la limite des places disponibles

Navette départ 13h30 entrée du Parc de la Baume

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